30 Novembre 2016
Quand Myriam, après avoir consacré quelques années à l'éducation de ses enfants, décide de travailler , son mai Paul et elle-même, engage une nounou à domicile. C'est ainsi que Louise entre dans leur appartement et dans leur vie. Jeune femme effacée, veuve, en difficulté financières, Louise va peu à peu dompter les enfants, réorganiser l'appartement et s 'avérer indispensable à la famille.Insidieusement, une relation fusionnelle s'installe entre le couple et la nounou.
L'auteure montre combien d'une part, il est difficile pour les parents "employeurs" de trouver la bonne distance avec la nourrice, indispensable mais qui reste une "employée", et d'autre par l'impossibilité pour elle de se détacher de cette famille-là (elle espère à tout prix s'occuper d'un troisième enfant), mais n'y arrivant elle va sombrer dans la folie et provoquer le drame par lequel débute le roman.
On notera la psychologie des personnages décrite avec pertinence ainsi qu'une écriture agréable, et une subtile analyse des modes de vie actuels comparant les jeunes couples accaparés par leur carrière qui délèguent l'éducation de leurs enfants à ces "petites gens" souvent immigrées ou sans papier, mais débordant d'amour ou d'affection.
On regrettera , toutefois, la part non élucidée du passé de la meurtrière, qui nous empêche de comprendre ses vraies motivations. Marianne