28 Mars 2017
MOCHIZUKI Minetaro est surtout connu pour son manga Dragon Head, l'histoire angoissante de deux adolescents devant survivre dans un Japon saisi par une catastrophe aux dimensions apocalyptiques.
Avec CHIISAKOBE, d'après le roman de YAMAMOTO Shugorô, MOCHIZUKI aborde un autre cataclysme naturel : l'adolescence et l'éveil à la maturité.
Après la mort de ses parents dans un incendie, Shigeji, jeune adulte désoeuvré, décide de reconstruire l'entreprise familiale en ne comptant que sur sa force de caractère et son esprit d'indépendance. Mais bientôt, il se retrouve encombré, malgré lui, d'une adorable voisine , Ritsu,qui veille sur cinq orphelins frondeurs.
La métaphore de la reconstruction est le fil rouge qui va conduire chaque personnage (Shigeji, Ritsu, les cinq enfants) à comprendre ce qu'il est et ce qu'il peut devenir au-delà du deuil et de la peur du monde.
Le dessin de MOCHIZUKI est clair, aéré , loin de l'ambiance anxiogène de Dragon Head. Le trait a la simplicité et l'épure d'un TANIGUCHI, le propos en a aussi la sensibilité avec cette histoire d'un jeune homme , d'une jeune fille et de ces enfants qui apprennent à s'apprivoiser...
La série complète (4 volumes) est disponible à la médiathèque.
A lire du même auteur: TOKYO KAIDO qui raconte, en un volume, la vie de quatre adolescents aux capacités très particulières .(titre disponible également à la médiathèque).