16 Mai 2017
"Dernier train pour Busan" fait peur. Certes, c'est l'objectif principal d'un film d'horreur. Mais "Busan" se joue des codes des films de zombies popularisés par les Etats Unis , de "la Nuit des Morts-vivant sorti en 1968 à la série "The Walking Dead" des années 2010.
Plus proche de Danny Boyle ("28 jours plus tard") que de Georges A. Romero, le réalisateur Yeon Sang-Ho le lâche pas la main du spectateur, ni ne le laisse souffler.
Si les séquences d'action sont épuisantes de frénésie, les pauses entre les explosions de fureur sont autant de moments de tension, dans l'attente angoissée de l'affrontement à venir et des dommages collatéraux inévitables.
Dans ce huis-clos lancé à 200Km/h, l'espace longiligne du train est judicieusement exploité jusqu'à l'improbable. Chaque lieu est à la fois zone de danger et refuge.
On ne débarque de ce film film inventif, et même émouvant, qu'à la dernière image, les phalanges douloureuses de crispation ininterrompue.
"Dernier train pour Busan" fait peur et c'est bon.