27 Décembre 2017
Avec Kris au scénario et ...bonne surprise, Jean-Claude Fournier au pinceau, le public BD comme les amateurs d'Histoire vont lire avec intérêt la première partie de "Plus près de toi" qui nous conduit en 1939 à suivre les pas d'Addi, destiné à devenir prêtre au Sénégal, colonie française.
Citoyen français à part entière, notre personnage , poussé par son père, endosse l'uniforme français lorsque la guerre éclate en Europe. Par le regard d'Addi, nous comprenons combien il était courageux et méritoire pour des hommes de "couleur" de combattre en 1940 face à une armée raciste, une Whermacht, pas "correcte du tout " envers des prisonniers tels les tirailleurs sénégalais, tout en étant commandés par des officiers formatés par les préjugés coloniaux de l'époque.
Fait prisonnier pendant la débâcle , Addi se retrouve avec un détachement d'infortunés soldats (dont son nouvel ami Ibrahim) dans un camp situé en Bretagne. Utilisés comme main d'oeuvre gratuite auprès des habitants, ces hommes déracinés, bousculés, vont, malgré tout, nouer des relations amicales avec les hommes (vieux) et les femmes(jeunes) sous l'oeil vigilant des occupants. Cette page mal connue de l'Histoire de France (et de la Bretagne) éveillera sans doute ici des échos quand on sait (ou pas) que sur le camps de Coët à Guer, d'autres soldats coloniaux connurent le même sort jusqu'à la libération en 1944.
Qui a dit que la BD ne servait à rien ?