Je ne sais rien de la Corée , un récit de voyage de Arthur DREYFUS

Je dois reconnaître que je ne savais rien de la Corée du sud, en dehors des marques connues à travers le monde tels que Samsung ou LG (Ces conglomérats d’entreprises s’appellent des chaebol).

Dans ce carnet de voyage Arthur Dreyfus nous livre son immersion de quelques semaines dans le pays du matin calme. Aussi ignare que moi de ce pays il cherche à en comprendre les coutumes, la culture, les raisons du comportement parfois déroutant des coréens. Pour ce faire il s’adresse à toutes sortes de personnes : français spécialistes de la Corée, coréens amoureux de la France, expatriés des deux côtés,  ex-ministre de la Culture d’origine coréenne,…

Civilisation confucéenne et au lourd passé, la Corée du sud s’est engagée dans une frénésie de labeur. Après la guerre de Corée, le Nord, soutenu par la Chine et l’Union soviétique, était beaucoup plus riche. Aujourd’hui le Sud est fier d’être une puissance économique majeure. Tous les coréens avec lesquels il converse connaissent par cœur les chiffres de l’OCDE qui les concernent. L’un de ces chiffres place la Corée du sud comme le pays où le nombre de suicides (tous âges confondus) est le plus élevé…Une nouvelle génération émerge, exprimant son refus d’une société où les élèves étudient dans des « écoles après l’école » jusqu’à l’épuisement.

L’auteur voyageur évite de critiquer. Tout juste s’étonne-t-il, ou commet-il un impair qui s’avèrera instructif. Il laisse les avis des concernés s’exprimer, parfois contradictoires. Car « peut-on comprendre un pays dans lequel on ne vit pas ? ».  Affligé de constater que dans le métro l’ensemble des passagers sont absorbés par leur téléphone, il finit par comprendre que cela permet d’éviter d’observer des inconnus, ce qui les mettrait mal à l’aise.

« D’abord, qu’est-ce que comprendre un pays ? ». C’est finalement toute la question de ce livre