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Médiathèque Julien Gracq

Toute l'actualité de la médiathèque de Plélan-le-Grand en Ille-et-Vilaine

Chroniques du confinement: la play list DVD de la semaine

Voici notre sélection personnelle de films à voir ou à revoir en famille ou  en solo. Pour  ne pas céder à la facilité, nous avons évité de mettre dans cette liste, ces titres des films de prisons qui occupent pourtant une place non négligeable dans l'histoire du cinéma mondial.

Arsenic et vieilles dentelles. Cette comédie endiablée, à l'humour noir ravageur n'a pas pris une ride malgré son noir et blanc et son âge (sorti  en 1944) . Franck Capra , à la manoeuvre, dirige un Cary Grant (dont les les mimiques préfigurent celles de  Jim Carrey) qui interprète un célibataire endurci venu dans la maison de ses deux vieilles tantes, Abby et Martha, annoncer en catimini... son mariage.  IL va très vite se rendre compte que la respectable demeure abrite en fait des tueuses en série, des assassins en cavale, un fou qui se prend pour un ancien président , et quelques cadavres dissimulés un peu partout. Un vrai égal burlesque.

Fenêtre sur cour est bien évidemment l'incontournable du genre film de confinement ! Sir Alfred Hitchcock transforme le photographe reporter  James Stewart immobilisé chez lui, une jambe dans le plâtre en observateur ou voyeur (?) de ses voisins d'en face, dans une cour  d'immeuble  écrasée par la chaleur de l'été new-yorkais. Nul besoin d'aller plus loin dans l'évocation de ce chef-d'oeuvre où, pour la première fois (sans doute), l'acteur rejoint le spectateur "mateur" complice dans l'obscurité de la salle obscure du cinéma.

Le tombeur de ces dames. Moins connu  que le précédent, ce film  de et avec Jerry LEWIS , raconte l'histoire d'Herbert, un jeune diplômé chamboulé  par une rupture sentimentale qui décide de ne plus avoir de contact avec toute jeune personne du sexe féminin. Patatras, le premier  emploi qu'il prend , homme à tout faire, le conduit dans un pension de jeunes filles. Gags  , maladresse, s'ensuivent pour le pauvre anti-héros transi. Le travail subtil de la mise en scène  (en dépit des apparences) montre un auteur en avance sur son temps  et réserve des scènes (la locataire vamp ) qui marqueront la rétine des cinéphiles avertis.

Les proies. Don Siegel (bien avant Sofia Coppola)  adapte un roman qui raconte l'histoire d'un soldat nordiste blessé , soigné puis caché par les occupantes d'une  pension de jeunes filles sudistes en pleine guerre de Sécession. Rusé renard sous la tunique bleue, Clint Eastwood , croit pouvoir tourner à son avantage son statut d'homme, charmeur, menteur et opportuniste, parmi des femmes , des jeunes filles  vivant à l'écart d'un monde masculin potentiellement dangereux ( les militaires mêmes confédérés peuvent devenir un danger pour ces femmes sans protection). Toutefois, le fugitif va vite déchanter, et cet havre de paix  apparent ne va pas de sitôt relâcher sa proie. 

Huit femmes. Sur un registre plus léger, genre comédie musicale vintage, François Ozon enferme   huit actrices françaises  dans un huis clos hivernal . Dans une ambiance Cluedo, le maître de maison  est déclaré mort : qui parmi les occupantes des lieux  est la coupable ? De Danielle Darieux à Virginie Ledoyen, la caméra virevolte et qu'importe la chute de l'histoire, Ozon rend hommage  en chanson au jeu et à la personnalité de ces  étoiles du cinéma.

Das boot . Typique du film de guerre  , l'histoire  d'équipages de sous-marin engagés dans une lutte entre la peur extérieure ( l'ennemi tout autour : dans, sur et au-dessus des eaux) et  et la peur intérieure (la folie, la claustrophobie) colle parfaitement à notre thème. Le submersible est un des symboles forts du confinement  passé et actuel.  là, un équipage allemand parti en mission en U-BOOT durant la Seconde Guerre mondiale nous fait partager (éprouver) ses conditions de vie , les dangers qu'il affronte et chaque épisode de cette aventure de chasseurs chassés montre sans fard que la gloriole guerrière , l'idéologie délétère (nazie), ne résiste pas très longtemps aux paquets de mer, à la promiscuité, et à la vision d'une mort laide.  Le visage de l 'homme,  dans ces circonstances extrêmes,  apparaît  dans sa vérité la plus nue.

Les 8 salopards. Aussi gore qu'un film de Carpenter (la chose par exemple, cet Alien perdu dans des terres polaires) ) cet ovni du genre western donne à Quentin  Tarantino l'occasion de se livrer à un jeu de massacre qui n'épargne ni nos nerf ni nos muscles zygomatiques (rires nerveux ?). Dans un relais de diligence  des chasseurs de primes, une condamnée à la pendaison , un shérif, et d'étranges voyageurs sont obligés d e cohabiter tandis que hurlent dans la nuit   les rafales glacées d'un  terrifiant blizzard .  Les grands espaces de l'ouest américain     ont disparu de l'écran , mais grâce aux focales des caméra utilisées par notre  fondu  de ciné  , cette absence d'étendue est remplacée  par la profondeur de champs qui permet aux personnages  d'évoluer librement  dans les limites de cet intérieur , à tel point que le spectateur n'arrive pas forcément à tout percevoir de leurs faits et gestes ! du Grand art oui mais  grand guignolesque  au vue du final de ce film qui pourrait servir à la promotion de la distanciation...sociale.

Et vous quelle serait votre liste idéale  made in confinement ? A vous de jouer,  envoyez si vous le souhaitez ,à mediatheque@plelan-le-grand.fr les films que nous avons forcément raté etq ue nous verrons en ciné plein air peuT-être ?

 

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