25 Juillet 2020
Les éditions Gallimard , avant même le soixantième "anniversaire" de la triste disparition d'Albert Camus, ont eu la bonne idée de faire paraitre dans la " Blanche" puis en poche la correspondance du prix Nobel 1959 avec René Char, Maria Casarès et Louis Guilloux .
L'auteur briochin de "OK Joe"," la Maison du peuple" et "du sang noir" fut, dès les lendemains de la Libération un ami fidèle de Camus en une époque où la liberté de penser se réduisait souvent à choisir un camp idéologique et où il ne fallait pas être "solitaire", ni indépendant !
Il faut dire que beaucoup de choses rapprochaient ces deux hommes attachés à la pensée anarchiste, défenseurs du mot juste et où l'homme avec ses joies et sa douleur est la figure centrale de chacune de leur littérature.
L'ensemble de lettres réunies dans ce mince volume reflète cette belle entente , l'estime réciproque d'écrivains exigeants et l'admiration que ces deux hommes se portaient. L'un expose à l'autre ses projets, l'autre en retour revient sur la genèse d'un livre ; rien n'est anecdotique, ou trop personnel ! Et comme en bibliothèque, ils parlent de leurs coups de coeur du moment!