30 Mars 2021
Adelina a survécu à l’épidémie qui a ravagé son pays. D’autres enfants, comme elle, ont survécu, la maladie laissant sur leur corps d’étranges marques. Les cheveux d’Adelina sont passés de noir à argenté, ses cils sont devenus blancs et une cicatrice barre la moitié gauche de son visage. Son père voit en elle une malfetto, une abomination, une disgrâce pour son nom et sa famille, synonyme de malédiction. Mais la rumeur dit que les survivants ont gagné davantage que des cicatrices : ils auraient acquis de mystérieux super-pouvoirs. Et, bien que leur identité demeure secrète, ces survivants ont déjà un nom : les Elites.
J’aime beaucoup cette trilogie car, pour une fois, la protagoniste n’est pas une héroïne. Elle a un passé compliqué, est marquée à vie et sans cesse rejetée à cause de cicatrices qu’elle n’a pas demandées. Toutes ces choses font qu’elle a en elle une profonde rancœur et presque de la haine envers les humains dits « normaux ». Adelina a soif de vengeance et agit dans son seul intérêt. Elle est loin d’être parfaite, elle est même parfois cruelle et pourtant on ne peut pas s’empêcher de s’attacher à elle. C’est là toute la beauté et la complexité du roman ; le personnage principal est la méchante des histoires habituelles, on a donc accès à son lourd passé ce qui nous permet de compatir à sa douleur. Bien que cela ne justifie pas son comportement, on a envie de l’aider et de l’aimer, malgré tous ses défauts. Jusqu’à la fin, et même après, on est partagés entre la tendresse et le dégoût envers ce personnage.
Cette série est également écrite par Marie LU