26 Juin 2021
Dans une ambiance très vite complice et chaleureuse,le musicien Pédro Kouyaté a régalé le public venu l'écouter mercredi dernier. Entre deux morceaux envoutants qui abolissaient le temps et toute sorte de frontière : " la culture est dans l'assiette" , le griot distille des anecdotes, des images colorées sur son pays :" on joue de la guitare comme on joue de la cora" . Il donne la signification du nom de son pays : " Hippopotame",et ajoute, malicieux,"... et le nom de notre capitale, Bamako, la rivière aux crocodiles". Façon de dire que la construction du pays, héritage colonial n'a pas été bien pensé! Lucide, il parle aussi des travers d'une histoire politique africaine agitée en rendant hommage à Thomas Sankara : "la mort ne mange pas le nom de l'homme". Et à l'occasion d'un air de guitare, Philippe Le Gallou l'accompagne dans une improvisation inspirée, pour le plus plaisir du public.
En conclusion, Pédro Kouyaté déclare qu'il a donné ici à la médiathèque son premier concert depuis cette malheureuse crise sanitaire. Et, en retour, nous lui déclarons que sa musique a réveillé la médiathèque d'un long sommeil sans rêve.
crédit photo, Jean-Luc Poly