18 Septembre 2021
Nous vous recommandons chaleureusement les titres suivants sur lesquels le temps n'a pas de prise. Les plus anciens (1953 !) ont bien vieilli et les petits derniers (2018) ne devraient pas tomber dans l'oubli:
la forteresse cachée d'Akira Kurosawa nous plonge dans le chaos de la guerre des clans dans le Japon du XVI eme siècle. Il mélange aventure et humour picaresque. Deux poltrons s'associent à un brave général qui doit conduire une princesse (hautaine) et un ...impressionnant trésor de guerre dans un asile sûr, et ce, au nez et à la barbe d'un clan rival de celui de la princesse. Sergio Leone s'en est certainement inspiré comme Georges Lucas!
Avanti : Billy Wilder dresse le portrait critique mais drôle d'une Italie des années seventies. Un riche homme d'affaire interprété par Jack Lemmon (émouvant et cocasse), venu chercher la dépouille de son père dans une île , fait la connaissance de la fille illégitime de ce dernier ! Comment éviter le scandale ?
La rose et la Flèche : que deviennent nos héros mythiques quand ils vieillissent ? Avant le d'Artagnan grisonnant imaginé par Tavernier, Richard Lester imagine la suite des aventures de Robin des Bois et d e Lady Marianne, sous les traits et le charme de Sean Connery et d'Audrey Hepburn.
Angel Heart: Attention à ce polar poisseux et fantastique d'Alan Parker. Pour ceux qui n'étaient pas nés en 1987, nous n'en diront pas davantage, si ce que c'est l'un des plus beaux rôles de Mickey Rourke.
Elephant man: David Lynch signe là un film monstre, où l'humanité n'est pas qu'une question de regards !
La vie et rien d'autre : Tavernier justement, en ces temps où l'on emballe l'Arc de Triomphe , au-dessus la tombe du soldat inconnu, nous parle de l'immédiat après-guerre de 14-18. Noiret y est magistral et Sabine Azéma troublée et troublante en femme de disparu, rongée par la culpabilité.
Copland : un polar américain de James Mangold met en scène des monstres (encore!) sacrés du genre avec Harvey Keitel, Robert de Niro, Ray Liotta et un Sylvester Stallone qui sort enfin de ses rôles de grosse brute !
Enfin trois films remarquables qui portent chacun un prénom de femme: Ava, Amanda et Djam . Ces sont ces titres qui nous font battre le coeur.
Menacée par la cécité, Ava , doit-elle pour autant se résigner ? Sa rencontre avec un jeune homme en fuite donne à la jeune fille l'envie de vivre pleinement l'instant présent. La réalisatrice , Lea Mysius renoue avec l'élan juvénile des films de la Nouvelle Vague, la marque solaire de "Pierrot le Fou", ou la spontanéité de films de Varda .
A peine âgée d e 10, 11 ans, Amanda , après la disparition tragique de sa mère, se voit confié à son jeune oncle, élagueur à la ville de Paris. Vincent Lacoste, tout en pudeur, doit apprendre à devenir adulte en surmontant la douleur du deuil.
Djam est une jeune fille qui passe aisément les frontières entre Grèce et Turquie. la clef de cette liberté ? La musique , que Tony Gatlif sait sensuellement mettre en avant. Un film à imposer tous ceux qui pensent que la culture n'est que d'un côté de cette" mare nostrum".