Pascal Glais confie parfois son admiration pour Bernard Plossu, grand photographe français, de plusieurs décennies son aîné. Tout deux partagent un même goût pour la nature et le paysage, une même attirance pour l'austérité, accompagnés d'un réel mépris des modes. Cependant la comparaison s'arrête ici car Bernard Possu est un voyageur invétéré, là où Pascal Glais s'intéresse à la proximité, à l'à côté. Le photographe a préfèré restreindre son territoire, serrer son cadre sur un monde rural ordinaire au charme discret. Ses clichés sont marqués par la rigueur des lignes et la rudesses des contrastes, les nuances de gris s'éveillent sur des aplats de noir très affûtés. Pourtant Pascal n'est pas un paysagiste, il parle d'abord de l'homme, de sa main qui façonne,du caractère réservé des gens du cru. Peut-être un peu de nostalgie dans cet éloge à peine déguisé du « labeur » et de la « belle main » mais surtout une photographie qui témoigne sans verser dans le pittoresque.
L'exposition présentée à la médiathèque de Plélan-le-Grand marque la sortie d'un ouvrage réalisé en commun avec Pascal Glais, la bibliothèque de Paimpont et le Cyber-base de Plélan et intitulé:
« Charbonniers de Brocéliande, l'art de la fouée ».