11 Avril 2015
Cette citation qui fait mouche (s'agissant d'un homme né en 1916-l'année de Verdun!- et mort en 1996) résume parfaitement l'ouvrage de l'historien Michel Winock consacré à l'homme politique puis au monarque républicain que fût François Mitterrand.
Evitant tous les pièges du portrait louangeur ou le dénigrement partisan,M. Winock resitue le (long)parcours historique d'un homme politique qui a épousé tous les contours, les méandres d'un siècle marqué par les ruptures, les guerres et les changements de régimes.Venu de la droite (celle d'un Barrès -pour le mythe national- et du colonel De La Rocque -pour un engagement ..social!), Mitterrand a incarné l'opposition au général de Gaule en fédérant les forces des gauches françaises pour arriver finalement au pouvoir en 1981.
A-t-il été pour autant, fidèle aux idées de la gauche ? Le biographe nuance sa réponse comme son regard " moral"(?) sur l'homme privé, secret,Janus à deux faces, mais plutôt que d'avoir renié tous ses idéaux, sans doute Mitterrand les a-t-il conservés les uns sur les autres ,comme les couches de sédiments formant les paysages de ce vieux, très vieux pays?