La rose de Saragosse ou la beauté du trait

Avec ce nouveau et court roman historique de Raphaël JERUSALMY, , les amateurs et amatrices du Moyen Age finissant (comme une rose offrant au soir ses derniers parfums) ne vont pas bouder leur plaisir!

Dans l'Espagne de 1485, sur le point de tomber toute entière sous l'emprise     de l'Inquisition celle d'un Torquemada sans pitié,  l'assassinat d'un père dominicain va précipiter  la fin d'une société  multi-culturelle, où les arts et les communautés méditerranéennes  s'influençaient à l'ombre des patios  et des fausses conversions!

Et dans ces derniers feux  éclairant la cité de Saragosse   un familier (ou indic )de l'Inquisition (Angel de la Cruz)  part sur les traces des meurtriers  mais surtout  d'un mystérieux  et talentueux graveur qui placarde dans  toute la ville des.croquis caricaturaux de Torquemada qui ont (détail piquant) été dessinés par ...Angel lui-même. Ces gravures remarquables sont signées d'une splendide rose. Les soupçons d'Angel  vont se  tourner vers  la communauté juive, et la fille du noble Ménassé de Montessa; la jeune Lea dont la beauté trouble autant qu'elle provoque l'hidalgo  désargenté  qui ne peut résister au désir de dessiner son portrait!

Dans un style aiguisé, l'auteur, nouveau Leo Perutz,  brosse  une intrigue savante ( mais pas pédante) et rappelle que face, aux ténèbres qui s'avancent, un art comme la gravure sert toujours la cause des rebelles !