Chroniques du confinement : héros invisibles et invisibles tout court !

La population a raison de voir dans les équipes de soignants (de l'aide soignante en maison de retraite aux médecins  des services d'urgence),du SAMU,  des pompiers comme des héros engagés dans  cette "guerre " contre l'épidémie et attachées à sauver la vie des personnes atteintes du corona virus. Ils nous rassurent  et nous protègent.  Nous rendons hommage à leur abnégation et leur sens du devoir et notre aide modeste (le fameux confinement) doit être inébranlable jusqu'à la fin de cette crise sanitaire inédite, depuis la grippe espagnole de 1918-1919. Ils sont bien les héros "du front" immédiat, et en tant que tel, blouses blanches, gilets orange et rouges, identifiables aux yeux de chacun, chacune d'entre nous.

Mais n'oublions non plus de saluer  les héros invisibles (pour le moment) qui nous "facilitent "  atténuent les contraintes du confinement demandé par les autorités nationales. Ce sont dans le secteur privé , les salariées et salariés qui, dans les secteurs sensibles de l'alimentaire, du transport ,de la fabrication (des flacons plastiques de gel hydroalcoolique et des gants, et masques de protection)  produisent, diffusent les protections nécessaires au combat mené  contre la pandémie et  nourrissent les millions de personnes confinées,en maintenant l'accès aux denrées nécessaires à notre  bonne santé .   Ce sont aussi  les agents des services publics  (comme les postiers, les personnels qui reçoivent les enfants des personnels soignants)et dans nos  mairies  , les  agents d'accueil à la population , d 'entretien, des services techniques et de police municipale qui poursuivent  leurs missions avec courage, constance et dévouement envers leurs concitoyens, concitoyennes. Nous espérons que bientôt, des écrivains du calibre d'un Albert Camus, sauront dans une oeuvre comparable à "La peste", mettre en lumière  l'action de ces hommes et de ces femmes  mobilisés eux dans un service d'intendance déterminant pour arriver à la victoire  sur la pandémie.

Et enfin, durant ces jours , ces semaines, où la solidarité est plus que jamais de mise, n'oublions pas les plus démunis, ceux qui n'ont pas de toit pour se confiner, subissant une double peine :  être à la rue, et devenir les hommes, les femmes  les plus vulnérables, les plus exposées  au virus. Ce sont les invisibles, qui longtemps cachés parmi les passants , le flux des piétons de nos villes,  se retrouvent  les seuls à rester dehors dans ces centres urbains désertés depuis mardi . Que notre union sacrée ne les oublie pas et que l'état et ses services mettent tout en oeuvre pour les protéger des pires conséquences de "la distanciation sociale"qui soit : l'abandon.